Dix sites hospitaliers wallons réalisent leur bilan carbone

Les hôpitaux jouent un rôle crucial dans la protection de la santé publique, mais ils sont également de grands consommateurs d'énergie et de ressources. À l’initiative des fédérations santhea et UNESSA, dix sites hospitaliers publics et privés non-marchands ont finalisé leur bilan carbone avec succès. Cette démarche volontariste de près d’un an marque un premier pas vers la décarbonation de leurs activités.

Selon l’étude Health Care Climate Footprint (Health Care Without Harm & Arup, 2019), si le secteur de la santé était un pays, il serait le cinquième plus gros émetteur de CO₂ de la planète. En Belgique, 9.900 kilotonnes d’équivalents CO₂ sont émises chaque année par le secteur des soins de santé soit 5% des émissions totales du pays, révèle l’étude Operation Zero. Si rien n’est fait, ces émissions pourraient grimper de 61% d’ici 2050.

L’initiative volontaire des dix sites hospitaliers affiliés de santhea et d’UNESSA de s’engager dans un trajet de décarbonation de leurs activités fait écho aux initiatives gouvernementales en la matière, en particulier le plan NEHAP 3 (National Environment-Health Action Plan – Plan d’Action National Environnement Santé), initié par le SPF Santé publique et Environnement. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls sur notre territoire à s’être lancés dans ce type d’initiative. 

Sept hôpitaux, dix sites concernés

Du côté de Santhea et d’UNESSA : Le CH de Mouscron, EPICURA, la Clinique Saint-Luc Bouge, le Centre Régional Psychiatrique Les Marronniers, le CHC Liège, le CHU Liège et l’hôpital de la Citadelle – représentant dix sites participants – ont travaillé douze mois pour établir leur bilan carbone, accompagnés du consultant français NEPSEN.

Après une familiarisation avec les outils de référence à utiliser, le travail de collecte de données au sein de chaque site a pu commencer. Ces données sont indispensables à l’élaboration du bilan carbone et à l’identification des actions à mettre en place pour mieux décarboner.

Après le bilan carbone, véritable « phase diagnostic », il restait à réaliser le travail de transformation. À savoir : établir un plan d’action personnalisé permettant la décarbonation progressive de chaque institution, après avoir identifié les cibles prioritaires. 

Réduction potentielle de 80%

Selon le consultant NEPSEN, le potentiel de réduction d’émissions de CO₂ en milieu hospitalier peut être élevé. Une réduction de 80% d’ici 2050 serait possible selon lui. 

Cette démarche est un bel exemple de collaboration entre nos deux fédérations en matière de développement durable. Santhea et UNESSA, qui bénéficient toutes deux d’un subside de la Région wallonne en la matière, travaillent avec leurs équipes pour soutenir leurs affiliés et les initiatives qu’ils lancent. Les fédérations ont un rôle important à jouer pour faciliter le partage d’informations et de bonnes pratiques, tout en permettant des économies d’échelle via la collaboration.

Félicitations aux hôpitaux participants pour leur volontarisme et leur engagement tout au long de ce projet de longue haleine !

_{Crédits photo : UNESSA, NEPSEN et Freepik}